Nous contacter

CIC-Thrombose : Une kinésithérapeute du CHU de Brest publie dans CHEST : la ventilation non invasive avant et après chirurgie cardiaque réduit les complications

CIC-Thrombose : Une kinésithérapeute du CHU de Brest publie dans CHEST : la ventilation non invasive avant et après chirurgie cardiaque réduit les complications
Marion Goret

 

Par Raphael Le Mao et Anne sophie Morvan : 

Le CHU de Brest signe une avancée clinique majeure en rééducation respiratoire. 

Marion Goret,(INSERM U1304 GETBO et CIC1412) kinésithérapeute au CHU de Brest, est première auteure d’un essai randomisé publié dans la revue internationale CHEST (juin 2025). L’étude montre que l’utilisation de ventilation non invasive (VNI) en préparation puis en convalescence d’une chirurgie cardiaque diminue nettement le risque d’échec cardio-respiratoire chez les patients à haut risque.

 

De quoi parle l’étude ?

Après une opération du cœur, certaines personnes font des complications respiratoires ou cardiaques. Les chercheurs ont voulu savoir si le fait d’aider les patients à respirer avec un masque (ventilation non invasive, sans tube dans la trachée) avant et après l’intervention pouvait réduire ces complications. 

Comment l’étude a été faite ?

216 patients « à risque » ont été tirés au sort en deux groupes :

  • Groupe ventilation non invasive (VNI) : 5 jours avant l’opération + 5 jours après, en plus des soins habituels.

  • Groupe témoin : soins habituels seuls.
    L’objectif principal était de voir combien développaient, dans le mois suivant l’opération, une « défaillance cardio-respiratoire » (un ensemble d’événements respiratoires et/ou cardiaques importants). 

     

Qu’a-t-on trouvé ?

  • 55 % des patients avec VNI ont eu une complication cardio-respiratoire, contre 80 % sans VNI. Cela représente environ 25 % de risque en moins et, concrètement, 1 complication évitée pour ~4 patients traités.

  • Le bénéfice persistait à 3 mois.

  • En revanche, la VNI n’a pas diminué la durée d’hospitalisation ni les besoins d’intubation. 

     

Ce que cela veut dire pour les patients

Mettre en place une VNI en préparation de l’opération puis en convalescence pourrait devenir une façon simple d’augmenter les chances de bien récupérer après une chirurgie cardiaque chez les patients les plus fragiles, sans avoir recours à des procédures invasives. C’est une étude randomisée, mais réalisée dans un seul centre : d’autres travaux aideront à confirmer et à préciser pour quels profils de patients le bénéfice est le plus net.

 

Plus d'informations : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0012369225001679